Après s’être lui-même remis activement au sport pour sa santé, Eric a décidé de se former au coaching et d’accompagner d’autres personnes avec un diabète lors de marches organisées. Il nous explique son parcours et nous livre ses précieux conseils.
Eric, 61 ans, cadre dans l’industrie automobile, s’est vu diagnostiquer un diabète de type 2 il y a 9 ans. Il savait bien qu’il avait trop négligé son corps les dernières années : le boulot, le stress, les enfants devenus ados, etc. l’occupaient au point de ne plus pratiquer de sport et de lui préférer un bon petit resto. Il décide alors de se remettre à bouger, il s’inscrit dans une salle de sport et s’achète un beau vélo, et suit scrupuleusement le traitement prescrit par son médecin. Son épouse, elle-même devenue en surpoids, modifie leurs habitudes alimentaires : ce sera dorénavant le régime méditerranéen chez eux. « Les premiers temps, j’étais très motivé, j’allais tous les 2 jours à un cours de fitness ou courir sur un tapis. Le week-end, je partais faire de longues balades à vélo, j’avais même réussi à emmener avec moi un de mes fils et cela me mettait au défi. J’ai perdu quelques kilos, et je me sentais vraiment en meilleure forme qu’avant. » explique Eric. « Mais, au fil des mois et des années, j’avoue que je suis devenu moins assidu à la salle de sport, mon travail me prenait beaucoup, les enfants ont quitté la maison …Et, même si nous continuions à manger sainement et que je prenais convenablement mon traitement, j’ai repris du poids et surtout mon diabète n’était plus correctement contrôlé. J’ai dû changer plusieurs fois de traitement et m’intéresser un peu plus à ma glycémie. Puis est arrivé le COVID, que j’ai très rapidement attrapé, au boulot je pense, avant que les vaccinations ne soient proposées. J’ai été terriblement affecté, hospitalisé aux soins intensifs, à deux doigts d’être en coma, j’ai vraiment vu la mort de près…Par la suite, j’ai aussi été très malade après mes vaccins. On m’a expliqué que c’était lié à mes maladies (je souffre d’une maladie auto-immune et de diabète de type 2) et à mon surpoids. »
Eric décide alors de sérieusement prendre en mains sa santé. Sur les conseils de son médecin, il combine une activité très cardio deux fois par semaine à la salle de sport et une activité physique plus modérée mais régulière. Il profite des précieux conseils d’un coach et de l’émulation d’un groupe en s’inscrivant aux activités locales proposées par « Sport sur ordonnance ».*
« J’ai compris l’importance d’un accompagnement de qualité et l’intérêt de pratiquer une activité en groupe pour la motivation. Puis, assez vite, le fait de bouger m’a procuré un tel plaisir que c’est devenu un réel plaisir, puis presque une addiction. Il me fallait mon heure de marche ou de jogging tous les jours et mes escapades cyclistes étaient de plus en plus longues chaque week-end. Côté santé aussi, les choses se sont améliorées, j’ai perdu de la graisse et pris du muscle, j’ai amélioré considérablement ma condition physique et mon diabète était nettement mieux contrôlé. Il faut dire que l’on m’avait aussi bien expliqué comment gérer alimentation et activité physique pour éviter une baisse ou une hausse trop importante de sucre dans le sang, d’autant plus que je roulais très souvent avec un copain qui est diabétique de type 1 et doit en tenir compte lors de nos entraînements.»
Pour ses 60 ans, alors qu’il constate autour de lui que les personnes de son âge ne mènent pas une vie saine, il décide d’agir pour inciter à l’activité physique. Renseignements pris, il se forme au coaching** de marche active et profite d’une petite rétribution de la mutuelle pour animer des programmes « J’ose la marche active » dans sa région. « De plus, je propose à des personnes diabétiques des activités de marche nordique et de vélo dans ma région, adaptées à leur niveau et, surtout, accompagnées d’infos sur toutes les bonnes raisons de bouger pour sa santé et de conseils pratiques.» poursuit-il avec un clin d’œil.