Apéro d'été: je gère🍸

Le beau temps revient et avec lui des envies d’apéros et de moments conviviaux entre amis. Peut-on profiter de ce type de réunions avec un diabète ? La réponse est : oui, bien sûr ! Cela vous fera énormément de bien au moral mais il convient de ne pas faire n’importe quoi. Quelques informations pour vous aider à gérer 😉

Dr S. Audali, journaliste scientifique

Alt txt
Alt txt
Alt txt

Zakouskis autorisés ?

Au rayon des petits grignotages accompagnant les apéros, il y en a beaucoup qui ne sont pas vraiment sains …pour personne ! Les divers chips, petites quiches industrielles ou fritures sont très caloriques en raison de leur richesse en graisse. On essaie de limiter donc, d’autant plus que quand on y a goûté, l’envie d’en reprendre est assurée…

Que peut-on manger ou proposer à ses hôtes dès lors ? Si on a du diabète, on privilégiera d’autant plus des recettes simples et équilibrées, pauvres en calories glucidiques.

Voici quelques exemples :

  • Des bâtonnets de légumes. Le choix est vaste : radis, carotte, concombre, céleri, fenouil, chou-fleur, etc. Essayez d’éviter la mayonnaise ou la sauce cocktail qui se trouve à côté, privilégiez plutôt une sauce tsatiki ou une sauce à base de yaourt ou de fromage blanc.
  • Des grosses crevettes ou des morceaux de calamar non frits.
  • Des brochettes tomates mozzarella. Sur une petite pique en bois, disposez une tomate cerise puis une bille de mozzarella.
  • Des rillettes de maquereau, du caviar d’aubergine, de la tomate à l’ail ou du guacamole tartinés sur une petite tranche de pain grillé ou présenté en verrine.

N’oubliez pas que tout ce que vous consommez durant l’apéritif fait bien entendu partie de votre apport journalier et que vous devrez adapter votre insuline en fonction. 

Que boire ?

L’idéal, c’est évidemment de l’eau ou de l’eau isotonique si vous vous démenez sur la piste de danse pendant l’apéro.
Vous ne trouvez vraiment pas ça fun ? Mettez-y la forme : de l’eau légèrement aromatisée au jus de citron, de pamplemousse ou de menthe fraîche, dans un grand verre rempli de glaçons, et garni avec quelques groseilles dans le fond ou une tranche de fruit sur le bord du verre, c’est déjà beaucoup de plaisir !
On évite les jus de fruits et les sodas au maximum. Et si on « s’offre » un soda light, on essaie d’en profiter un max, comme un cadeau un peu exceptionnel.

Et l’alcool ?

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé de tous, on le sait. Et l’alcool peut avoir un impact important sur votre glycémie.

Néanmoins, la consommation d’alcool n’est pas interdite en cas de diabète. Sachez cependant que tous les alcools ne se valent pas et qu’il est important de bien choisir son apéro. Privilégiez les alcools traditionnels secs comme le vin rouge, le vin blanc ou rosé sec, le champagne. La bière, les vins moelleux, liquoreux ou encore les apéritifs type Martini, Apérol, ou punch, etc. contiennent davantage de glucides et auront donc un impact plus conséquent sur la glycémie. Les cocktails tels que le Pina Colada, le Tequila Sunrise, le Mojito, etc. sont de véritables bombes à sucre.

La prudence reste de mise

Une consommation plus élevée d’alcool que 2 à 3 verres comme le binge drinking – forte consommation d’alcool sur un laps de temps très court – affecte la résistance à l’insuline, avec des taux d’insuline élevés jusqu’à 54 heures après que toute trace d’alcool dans le sang ne soit plus détectable.1

Il est important de surveiller sa consommation d’alcool et de la modérer car le risque d’hypoglycémie est toujours présent. En effet, la consommation d’alcool en quantité a pour conséquence d’empêcher le foie de réguler la glycémie en synthétisant du glycogène. Le risque d’hypoglycémie est d’autant plus élevé si l’alcool est consommé seul, lors d’un apéritif par exemple. L’idéal est donc de toujours manger en même temps que consommer de l’alcool.
En cas de prise d’insuline ou de médicaments sécrétagogues de l’insuline, l’interaction avec l’alcool favorise l’hypoglycémie. Surveillez attentivement votre taux de sucre, avec un appareil de mesure en continu comme le FreeStyle Libre, c’est évidemment plus facile.
Attention aussi à ne pas boire trop car les gens autour de vous risquent de mal interpréter une hypoglycémie et de ne pas réagir ou mal.

L’apéro du soir arrosé peut provoquer des hypoglycémies nocturnes. Avant de vous coucher, n’oubliez donc pas de mesurer votre taux de sucre et d’enclencher votre éventuel système d’alarmes de glucose optionnelles. Manger juste avant d’aller se coucher et diminuer quelque peu sa dose d’insuline peut être recommandé, parlez-en avec votre soignantprofessionnel de la santé.

 

Dr S. Audali

Références & décharges de responsabilité

Les données et les images sont données à titre d'illustration. Il ne s'agit pas de vrais données, patients ou professionnels de la santé.

1. Lindtner, C. et al. (2013). Binge Drinking Induces Whole-Body Insulin Resistance by Impairing Hypothalamic Insulin Action. Science Translational Medicine, 5(170), 170ra14. https://doi.org/10.1126/scitranslmed.3005123

Sources 

Ce site est protégé par reCAPTCHA. Les règles de confidentialité et les conditions d’utilisation de Google s’appliquent.

Loading...