Depuis quelques années, de nouveaux outils technologiques sont proposés aux personnes qui, en raison de leur diabète, doivent mesurer et contrôler très régulièrement la quantité de sucre présent dans leur corps. Qu’apportent ces outils et les apps qui y sont liées ? Qu’est-ce que cela change pour les patients ? Et pour les soignants ? Telles sont les questions que nous avons posées au Dr Derdelinckx.(1)
Nouvelles technologies
d’auto-gestion :
le point de vue du médecin 🩺 👨⚕️
Qui sont les personnes concernées ?
Il existe en effet diverses formes de diabètes d’une part, et différents stades de sévérité d’autre part, ce qui influe logiquement sur les traitements adaptés et les gestes indispensables à adopter. Parmi eux, l’auto-contrôle (par la personne avec un diabète) de la glycémie* est majeur dans un certain nombre de cas. Le docteur Derdelinckx explique « Les personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1), souvent depuis leur jeune âge, présentent un déficit de production d’insuline, une hormone indispensable pour la gestion de l’utilisation des sucres dans le corps. On les dit ‘ insulino-dépendantes’, parce qu’elles doivent effectivement être traitées par de l’insuline médicamenteuse tous les jours. Elles doivent également, 365 jours par an, maintenir leur teneur en sucre sous contrôle, sous peine de présenter des épisodes dangereux d’hyper- ou d’hypoglycémie**. C’est pour cela que ces patients sont obligés de surveiller la quantité de sucre qu’ils ingurgitent, et de vérifier plusieurs fois par jour la quantité de glucides (sucres) dans leur corps, afin d’adapter en conséquence et très rapidement leur traitement par insuline. Tous les patients avec un DT1 doivent donc recourir consciencieusement à l’auto-contrôle glycémique, et durant toute leur vie, pour adapter leur traitement à leur mode de vie.
Un autre type de diabète, le diabète de type 2 (DT2), qui apparaît souvent plus tard, est quant à lui plutôt lié à des problèmes de sensibilité et de production adaptée d’insuline. Néanmoins, dans un certain nombre de cas, la sévérité du DT2 requiert un traitement par insuline, on dit que ces personnes sont ‘ insulino-requérantes’ et elles doivent également pouvoir adapter leur traitement insulinique rapidement en fonction de leur glycémie. Enfin, il arrive que des personnes non traitées avec de l’insuline contrôlent durant une période limitée leur glycémie afin de comprendre les effets des divers aliments ou dépenses d’énergie ou d’adapter leur traitement de manière mieux documentée par exemple.»
Quels sont les avantages des nouvelles technologies ?
Les technologies dites des capteurs permettent de ne plus devoir se piquer le doigt 4 à 6 fois par jour pour analyser la goutte de sang recueillie. Aujourd’hui, avec un FreeStyle Libre par exemple, il suffit de ‘scanner’ avec son smartphone un capteur placé sur l’arrière du haut de son bras et on peut lire sur son écran son taux de glucose interstitiel ainsi que son évolution. Certains systèmes, comme le FreeStyle Libre 3, permettent même une mesure en continu sans devoir scanner son capteur. « Les avantages sont multiples », explique le Dr Derdelinckx. « La simplicité d’utilisation permet bien entendu de moins affecter la qualité de vie des patients et de leur entourage dans la vie de chaque jour. Mais ces nouveaux outils favorisent aussi l’implication, l’auto-gestion au quotidien de sa maladie par le patient, en fonction des circonstances et des facteurs extérieurs. D’un point de vue médical, il est évident que plus les mesures sont fréquentes et faciles, moindre est le risque d’hypo- ou d’hyperglycémie sévère. De plus, le fait que ces appareils de mesure indiquent également la variabilité des taux de glucose durant les dernières heures et le temps passé dans une zone cible joue vraisemblablement un rôle bénéfique en diminuant l’apparition des complications du diabète. D’autre part, ces technologies et les applications liées permettent de faire de la télémédecine, ; le patient peut nous ‘partager’ ses résultats de glucose, et nous pouvons dès lors très rapidement assurer son suivi médical.
Du point de vue du patient ou de son entourage, ces nouveaux outils peuvent être plus sécurisants. Il est possible par exemple d’activer des alarmes en cas de trop forte tendance à la hausse ou à la baisse, ce qui permettra par exemple de repérer une hypoglycémie nocturne qui serait passée inaperçue. D’autre part, la moindre variabilité des taux de glucose obtenue est nettement plus confortable pour le diabétique, au niveau de ses ressentis et symptômes et les indications de tendances (à la baisse ou à la hausse) lui permettent d’anticiper, d’agir en se resucrant par exemple, plus en amont.
Enfin, il est évident que des changements de comportements, de la manière de vivre des patients sont constatés. Ils ‘osent’ vivre normalement, prendre le volant, faire du sport, voyager, etc. sans craintes. »
Y a-t-il des inconvénients ?
« Comme pour toutes les nouvelles technologies qui arrivent, il existe une résistance au changement plus ou moins forte selon les individus. Mais les avantages de ces outils sont tellement bénéfiques pour les patients traités par plusieurs injections d’insuline chaque jour que nous essayons de les convaincre, de les ‘éduquer’ en continu et de les accompagner dans leur passage à l’auto-contrôle moderne.
Ce qui est certain, c’est que les choses se sont profondément améliorées au profit de l’optimisation de la prise en charge du diabète et de la qualité de vie des patients. »
Références & décharges de responsabilité
Les données et les images sont données à titre d'illustration. Il ne s'agit pas de vrais données, patients ou professionnels de la santé.
* Glycémie : taux de sucre présent dans le sang, dans la circulation sanguine.
** Hyperglycémie : excès de sucre dans la circulation sanguine. Hypoglycémie : manque de sucre dans la circulation sanguine.
(1) D’après une interview réalisée le 30 août 2023. La personne interviewée n’a reçu aucun produit ni aucune compensation en échange de son opinion honnête et de sa critique de produits.
Les informations fournies ne sont pas destinées à être utilisées pour un diagnostic ou un traitement médical, ni pour remplacer un avis médical professionnel. Veuillez consulter votre médecin ou un prestataire de santé qualifié concernant votre état et le traitement médical approprié. Les symptômes, situations et circonstances individuels peuvent varier.
Le système FreeStyle Libre 3 est disponible en Belgique depuis le mois de juillet 2023. Comme pour tout lancement de produit, Abbott doit choisir des canaux d'approvisionnement pour chacun de ses produits. Les capteurs FreeStyle Libre 3 sont pour l'instant uniquement disponibles en conventions hospitalières pour les personnes avec un de type I (groupe A). Veuillez en parler avec votre professionnel de la santé. Pour en savoir plus sur le FreeStyle Libre 3, rendez-vous sur https://www.freestyle.abbott/be-fr/products/freestyle-libre-3.html.
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