Episode 5

Devenir maman avec le diabète.

Témoignage d’une jeune maman et regard de sage-femme sur un parcours sous haute bienveillance.

Gérez mieux votre diabète avec une excellente précision1
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Grossesse et diabète : une aventure possible, à condition d’être bien entourée.

La grossesse n’est pas un long fleuve tranquille. Et quand le diabète s’en mêle, le cours peut sembler plus tumultueux. Pourtant, pour peu qu’on soit bien entourée, le voyage reste accessible et même merveilleux. C’est ce que prouvent ici nos 2 voix complices : Emma, sage-femme et Justine, maman comblée de 32 ans et diabétique de type 1.

La surprise de Justine

Justine voulait s’assurer que son diabète soit bien stabilisé avant de tomber enceinte. Mais c’est quand on s’y attend le moins que le bonheur frappe à la porte sans prévenir. Sont alors arrivées les nausées matinales, d’abord attribuées au stress du boulot, avant de se transformer en certitude 2 mois plus tard : un test positif, une échographie et déjà 9 semaines de grossesse. À cette joie s’est mêlée la peur. En pleurs dans le cabinet d’Emma, elle entend enfin les battements de ce petit cœur. Immédiatement, elle prend rendez-vous avec sa diabétologue qui lui donne le feu vert pour poursuivre une grossesse à risque certes, mais hyper-surveillée.

Geraldine

Les sages-femmes aux grands petits soins

Pour les sages-femmes comme Emma, ce scénario n’a rien d’exceptionnel ! Comme elle nous le confie, « plus de 17 % de nos patientes vivent avec un diabète de type 1, de type 2 ou gestationnel. » Elle rappelle en quelques mots la différence : le type 1 où le pancréas ne fabrique plus d’insuline comme à la normale ; le type 2 qui décrit un pancréas fatigué et le gestationnel causé par les hormones du placenta qui disparaît dès l’accouchement. Chacune de ces situations réclame un suivi ajusté. 

« Une bonne stabilisation du diabète avant et pendant la grossesse contribue à favoriser le bon développement du fœtus. »

Une grossesse sous surveillance

Chez Justine, la grossesse n’ayant pas été planifiée, il a fallu mettre en place rapidement un suivi multidisciplinaire : diabétologue, gynécologue, sage-femmes, diététicienne. Toutes les 2 semaines, puis chaque semaine à l’approche du terme, Justine franchit la porte de l’hôpital. Cette cadence la rassure : « On ne parle plus seulement de ma maladie, on parle de ma grossesse. » Sa diabétologue lui propose l’installation d’une pompe à insuline couplée à un capteur FreeStyle Libre, le tout lié à une appli qui simplifie tout. Celle-ci lui montre son taux de glucose en temps réel, la pompe délivre la bonne dose d'insuline sans qu’elle doive la calculer. 

« En fait la grossesse t’oblige à faire attention » souligne Justine.

Cécile

Et dans l'assiette ?

La future maman et cheffe de surcroit n’a pas bouleversé son alimentation pour autant, la pompe lui offrant une marge de manœuvre confortable. Elle apprend cependant à repérer l’effet des sucres lents, à éviter l’excès de graisses qui retardent l’arrivée du glucose, à corriger après un dessert.... bref, à connaître son corps. Pour les diabètes gestationnels, nuance Emma, l’alimentation joue un rôle plus critique, mais le principe reste le même : en prenant soin de soi, on prend soin du fœtus.

Geraldine

Le jour J, c'est le jour Justine

C’est un accouchement provoqué. La formule choque parfois, mais elle est nécessaire dans les grossesses diabétiques. L’équipe veut éviter au maximum que le bébé ne fasse une hypoglycémie à la naissance. Dans la salle d'accouchement, chaque surveillance glycémique est anticipée et lorsque la petite fille de Justine pousse ses premiers cris, tout est déjà sous contrôle. Reste la question qui taraude la maman : est-ce que je lui ai transmis le diabète ? Emma rappelle que le risque existe surtout pour le type 2, mais que l’hygiène de vie et les facteurs environnementaux pèseront davantage que la génétique seule sur l’apparition ou non d’un diabète chez l’enfant.

Après l’accouchement, allaitement et un nouvel équilibre à trouver

Peut-on allaiter quand on est diabétique ? Oui et c’est même bénéfique. Le lait maternel aide à réguler la glycémie, aussi bien chez le bébé que chez la maman, comme le rappelle Emma.

Mais pour Justine, cette période a été difficile. « J’ai allaité, mais c’est ce que j’ai trouvé le plus dur », confie-t-elle. Après l’accouchement, tout change : les hormones chutent, les besoins en insuline évoluent, et l’allaitement peut entraîner des hypoglycémies. « J’ai dû revoir toutes mes doses, réapprendre comment mon corps réagissait… c’était un nouveau départ. » Malgré tout, Justine a tenu bon. Pour elle, ce lien précieux entre elle et son bébé méritait qu’on y mette toute son énergie. 

Cécile

Que penser de cette aventure ?

Le diabète ne doit pas éloigner le désir d’enfant ; il doit le challenger ! Avec un suivi rapproché, les outils connectés et une équipe bienveillante, la grossesse redevient ce qu’elle doit être : une aventure pleine d’émotion. 

« Tomber enceinte m’a motivée à réguler mon diabète et aujourd’hui, je profite pleinement de ma petite fille. » Justine.

Geraldine

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